Nous utilisons Trichoplax adhaerens, un petit invertébré marin à l’anatomie très simple, comme organisme modèle pour étudier la morphogenèse et la dynamique des tissus épithéliaux. T. adhaerens se caractérise par une grande plasticité morphologique et une capacité de réparation des blessures extrêmement élevée. Il a été démontré que plusieurs neuropeptides sécrétés par les cellules glandulaires de Trichoplax peuvent influencer le comportement dynamique de ses épithéliums, mais les bases cellulaires et moléculaires de ce phénomène restent complètement inexplorées. Nous nous proposons d’utiliser une grande variété d’approches expérimentales (microchirurgie, ablation laser, traitements pharmacologiques, études d’expression génique, immunofluorescence, vidéomicroscopie confocale, modélisation mathématique) pour étudier les phénomènes cellulaires et moléculaires qui sous-tendent la plasticité épithéliale contrôlée par les neuropeptides chez Trichoplax. Une attention particulière sera consacrée au rôle du cytosquelette d’actine. L’étude d’un organisme phylogénétiquement très dérivé mettra en lumière certaines des adaptations extrêmes de l’organisation épithéliale communes à tous les métazoaires, ce qui permettra de mieux comprendre l’histoire évolutive des épithéliums et leurs interactions avec le système nerveux. 

Les candidats doivent avoir une formation en biologie du développement ou en biologie cellulaire, avec un fort intérêt pour les aspects quantitatifs de la biologie. 

Le projet convient aux biologistes ayant un intérêt marqué pour la biologie quantitative ou aux physiciens fortement motivés par l’expérimentation en biologie. Une passion pour l’étude de l’évolution des organismes marins et une connaissance préalable des principes fondamentaux de la signalisation par neuropeptides seraient un avantage. La capacité à communiquer en anglais est obligatoire.