INSTITUT DE BIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT DE MARSEILLE

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Drosophila Aversive Behavior toward Erwinia carotovora carotovora Is Mediated by Bitter Neurons and Leukokinin

Dans un article récent publié dans iScience, Bernard Charroux, Fabrice Daian and Julien Royet analysent le comportement de drosophiles simplement mises en contact avec des bactéries potentiellement pathogènes pour elles.
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La drosophile s’est révélée être un modèle puissant pour modéliser les interactions entre les bactéries et les eucaryotes qu’ils infectent et particulièrement pour disséquer les voies de signalisation de l’immunité innée. Dans la plupart des études antérieures, deux modes de contamination one été utilisés. Les animaux ont été infectés soit par piqûre septique avec l’introduction directe de la bactérie dans la cavité intérieure soit par une ingestion forcée de bactéries, deux solutions peu physiologiques. Dans un article récent publié dans iScience, Bernard Charroux, Fabrice Daian and Julien Royet analysent le comportement de drosophiles simplement mises en contact avec des bactéries potentiellement pathogènes pour elles.

Pour ce faire, les auteurs ont développé un test d’alimentation binaire dans lequel des drosophiles affamées ont le choix entre deux solutions sucrées, l’une axénique et l’autre contaminée par la bactérie Erwinia carotovora. À l’aide d’un enregistrement vidéo, les auteurs ont pu observer que les mouches adultes adoptent un comportement stéréotypé vis-à-vis de ces deux sources de nourritures. Étonnamment, les drosophiles sont d’abord attirées par la solution contaminée par des bactéries qu’elles ingèrent. Après une heure environ, les mouches s’éloignent de la solution contaminée et se rapprochent de la solution axénique dont elles se nourrissent presque exclusivement.

Des analyses génétiques montrent que l’olfaction, et plus spécifiquement, le récepteur Gr63a et la protéine de transduction Gaq, régule la phase d’attraction initiale. La phase répulsive ultérieure implique au contraire le système gustatif. L’utilisation combinée de manipulations génétiques et d’imagerie calcique a permis de démontrer que les neurones amers, les récepteurs gustatifs Gr66a et Gr33a, ainsi que le neuropeptide leucokinine, sont nécessaires à la mise en place de la phase aversive. En diminuant génétiquement la signalisation de l’octopamine (équivalent de la norépinéphrine des mammifères) dans les neurones amers, les auteurs ont pu révéler que la durée de la phase de latence avant l’apparition de la phase répulsive, dépend de la dépotentiation diète-dépendante des neurones amers.

To know more :

2020 May 12;23(6):101152. doi: 10.1016/j.isci.2020.101152. iScience.

Charroux B, Daian F, Royet J.

  • Contact

Bernard Charroux – bernard.charroux@univ-amu.fr
Julien Royet – Julien.royet@univ-amu.fr

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